laure pantel
- Site : www.moa-architecture.com
- Adresse : 8 AVENUE DE LA CORSE 13007 MARSEILLE 13007 MARSEILLE
Je suis heureuse de me présenter à vous dans le cadre de ce prix.
Je me définis aujourd’hui comme une femme-architecte dirigeante d’une PME de 10 personnes.
Je suis Architecte DPLG (depuis 2006), associée et gérante de la société MOA architecture avec mes partenaires Julien Monfort et Christophe Piqué. Je travaille depuis 16 ans en agence, où j’ai gravi les étapes successives dans l’apprentissage de ce métier, jusqu’à créer, gérer et manager ma propre structure.
Notre société a muté. Elle évolue autant dans la complexification exponentielle de l’acte de concevoir et de bâtir, que dans les aspirations sociales et environnementales. Dans nos pratiques, nous vivons notamment la fin du star-système et du grand concepteur-démiurge.
Je suis convaincue qu’on n’arrive à rien seul. La palette des compétences requises au métier d’architecte est à mon sens trop large pour une seule personne.
J’ai mis en place en interne une culture de concertation et de collaboration fine afin de privilégier l’intelligence collective. Nous préparons nos déjeuners ensemble dans une vraie cuisine, partageons des moments de détente et d’échange dans notre patio ou à l’extérieur. Deux chats, résidents permanents, accompagnent nos journées. Avant le télétravail, nous organisions déjà la flexibilité des horaires pour répondre aux besoins des collaborateurs.
C’est un mode de vie construit avec les années et qui permet l’intelligence collective, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’agence, où les différents acteurs-partenaires sont mis à contribution dès les premières phases du projet.
Je vois le projet comme un « dispositif » souple qui sait s’adapter ou rebondir. Il articule programme, site, économie, et des intentions diverses selon un schéma ouvert sans cesse remis à plat par de nouvelles données et contraintes. Nos projets sont le résultat de cette négociation permanente. Je suis ravie de vous les présenter aujourd’hui.
|
Hangars G4 et G5
Dans le cadre de l’opération de rénovation urbaine des Bassins à flot à Bordeaux, l’ANMA a conçu le plan-guide de manière à conserver le paysage urbain industriel dont a hérité ce secteur de la ville. Deux parcelles nous ont été attribués sur un emplacement exceptionnel : au Sud la rue Lucien Faure, au Nord les quais des bassins. Les rdc accueillent des commerces et une crèche. Les étages supérieurs sont dédiés à des plateaux de bureaux et d’enseignement. Une attention toute particulière a été portée sur la flexibilité des espaces dans le temps afin de suivre l’évolution du quartier et ses besoins. Les parkings sont disposés au cœur du rdc dans la zone « noire » du volume Le gabarit « hangars industriels » de 60 x 40 mètres n’est à priori pas adaptés à une trame de bureaux ou d’enseignement. Une stratégie spatiale a été développée pour faire un projet qualitatif à partir de cette situation singulière : l’intégration de patio à partir du R+1.
Les patios sont perchés en hauteur, éloignés du brouhaha des rues publiques. Le G4 offre deux patios plantés. Le G5 possède un pont habité de 20 m de long qui enjambe l’immense patio central planté. Perchés sur ces patios, d’un bâtiment à l’autre, il est possible d’échanger des sourires et de signes.
Des façades nord très ouvertes : deux poutres treillis de 40 m de long, offrant une vue sans obstacle sur les bassins à flots pour un apport lumineux maximal. Des façades sud plus opaques : des brise-soleils horizontaux en métal qui régulent l’apport en énergie solaire du bâtiment pendant l’été, tout en assurant le confort visuel des usagers. Des façades latérales plus intimistes : des vitrages monumentaux toute hauteur en rdc versus des bandeaux vitrés plus opaques avec allèges pleines dans les étages
|