Hélène Reinhard, une architecte engagée pour un urbanisme écologique et inclusif Hélène Reinhard (1982) est une figure montante dans la scène architecturale française. Reconnue pour son engagement en faveur de l'inclusion sociale et de la démocratisation de la ville, elle incarne une nouvelle génération d'architectes qui pratiquent l’architecture comme projet de la société, réfléchissant à la juste place de chacun·e, choisissant les matériaux selon leur justesse contextuelle et leur empreinte écologique, valorisant les savoir-faire et leur mise en œuvre, abordant in fine la fabrique de la ville comme une pratique réellement collective. Au sein de son agence SOL Architecture, réunissant une équipe de 7 femmes architectes, Hélène Reinhard choisit de travailler activement sur la réhabilitation des quartiers sociaux de la couronne parisienne. L'enjeu dépasse largement la simple construction : la réhabilitation prend chez elle son sens premier de restitution d’une estime, commune et publique. Élargissant son périmètre, son approche consiste à arpenter les territoires et à associer les communautés habitantes, leurs récits et leur savoir-faire, dans le processus de conception, plutôt que d'imposer des solutions préétablies. C’est selon ces préceptes qu’elle a réhabilité l’école Jean-Macé de Trappes et qu’elle transforme une supérette en centre médical et ressourcerie à Stains. C’est toujours dans ce même esprit de participation que SOL mène la rénovation des copropriété dégradées de la cité du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois et à Grigny, ou la réhabilitation de logements sociaux à la Courneuve, à Bondy, à Bobigny, à Sevran, par exemple. Une approche du département de la Seine Saint-Denis et de la question de la rénovation urbaine développée depuis ses débuts comme chargée de mission rénovation urbaine à l’office HLM d’Aubervilliers. Également architecte-conseil de l’État (affectée dans la Loire), Hélène Reinhard active les ressorts des politiques de la ville et des territoires pour encourager une approche « bottom-up » de la fabrique de ville, encourageant les dynamiques collaboratives et coopératives. Élue présidente de l’association des architectes-conseils de l’Etat en 2021-2022, elle porte la thématique de la cohésion sociale et de la démocratisation de la ville auprès des ministères de la transition écologique et de la culture. Son parcours international témoigne de sa volonté de transcender les frontières géographiques et culturelles : après un master sur les alternatives pour l'habitat en Amérique Latine, Hélène Reinhard a travaillé dans des ONG au Brésil, en Colombie et en France, des expériences qui lui ont permis d'élargir sa vision de l'architecture et de la coopération internationale. Elle représentera à partir du 4 octobre la France dans la commission "Architecture for all" au sein de l'Union Internationale des Architectes. Hélène Reinhard s'inscrit dans la lignée d'autres femmes architectes revendiquant une approche démocratique, inclusive et libératrice de l’architecture, telles que l’Argentine Ana Falú ou la jeune Italo-Péruvienne Martha Maccaglia, qui a reçu le prestigieux DivIA (Diversity In architecture) Award à Berlin en mai dernier. Longtemps indépendante, elle a fondé SOL Architectures en 2019. Entourée de 6 femmes toutes engagée pour une architecture démocratique, inclusive et libératrice, elles militent ensemble pour une amélioration du cadre de vie de tous et toutes inclusive puis un quartier populaire de l’Est de Paris.