Le samara
Le projet est construit comme une greffe urbaine. C'est une extension de tour d'habitation qui ne crée pas de logements, mais qui au contraire vient générer de nouveaux usages, afin de requalifier la quartier. (projet ANRU)
Plus qu'une extension, c'est une imbrication entre une tour d'habitation et un volume accueillant 6 associations: un pôle santé, une crèche et un centre d'accueil pour très jeunes mères. Des logements seront transformés en bureaux.
Le projet dessine un nouveau vide urbain: il construit l'alignement du boulevard, il génère de nouvelles façades publiques, il dessine un entre-deux, seuil d'entrée de la tour d'habitation.
Le sous-bassement sombre, rythmé par des ventelles métalliques épaisses et colorées, construit le rapport d'échelle au boulevard. Il crée du rythme, de la vibration.
Les volumes supérieurs plus clairs, simples, prennent du relief par le jeu de volets et de brises-soleil. La modénature créée au Sud est le liant visuel avec la tour: il l'attrape. La tour elle, offre quelques nouveaux balcons au Sud.
Le projet se hiérarchise du public au privé, du RDC à la toiture terrasse.
Les usages se prolongent à l'intérieur de la tour, autour de la cour: nouvelle entrée de l'immeuble d'habitation.
Des ilots réfléchissants guident le piéton et requalifient l'espace devenu entièrement minéral. La crèche bénéficie d'un jardin au Sud. La dimension des vides des façades de l'extension apportent une nouvelle échelle au quartier. Les usages sont différents et génèrent une nouvelle temporalité: ce sont les espaces de convivialité des associations.
Le hall d'entrée généreux invite le piéton et permet une transparence furtive sur le coeur du projet. Les pièces des étages sont desservies par des circulations sombres et brutes en contradiction avec la luminosité des pièces de vie.
Se greffer sur la tour d'habitation a conduit à un travail important sur les niveaux, à un repli
partiel de la tour .
Le choix des couleurs ponctuelles, mais vives renforcent la notion de pièces publiques.