Le château de Grosbois à Boissy-Saint-Léger
Très représentatif de l'architecture française du début du XVIIe siècle, bâti en brique et pierre, le château de Grosbois est l'un des plus importants châteaux du Sud de Paris.
En 1616-1676, le château est vendu à Charles de Valois, duc d'Angoulême qui édifie les deux ailes et les pavillons d'entrée.
Entre 1805 et 1962, le Maréchal Berthier, prince de Wagram, fait construire les deux pavillons et la grille d'entrée.
En 1962, le domaine est vendu à la Société d'Encouragement à l'Elevage du Cheval Français.
Les études et travaux engagés à partir de 2003 par la Société d'Encouragement à l'Elevage du Cheval Français, sont réalisés sous la direction de Christiane Schmuckle-Mollard, architecte en Chef des Monuments Historiques.
Les travaux de restauration de la Cour d'Honneur permettront d'achever les grandes campagnes de travaux engagées sur le château et les communs.
Les travaux opérés par le duc de Wagram ont sensiblement modifié le château 18e avec la construction d'un pavillon en avancée sur la douve à l'Ouest, et la surélévation des ailes des communs où le comble est devenu un étage carré surmonté de hautes lucarnes identiques à celles créées sur l'ensemble des toitures, en couronnement des travées de fenêtres.
L'agrandissement des ouvertures de l'étage sommé de fenêtres en demi-cintres et la maçonnerie en hémicycle construite devant la façade 18e (conservée en retrait) sont la plus importante transformation des années 1900 avec l'aile Ouest dont les arcs et piles avaient été habillés d'une maçonnerie de fausse pierre.
Les dispositions d'origine des arcs, retrouvées lors des travaux, seront reproduites. Ces ouvrages complexes ont nécessité une reprise complète des piles en cours d'achèvement.
La plus grande difficulté de la restauration a porté sur le traitement de la maçonnerie de brique.
La découverte d'un élément du 17e siècle a permis de retrouver le mode opératoire avec lits de briques minces, mortier rouge à base de poussière de brique, joints creux tirés au fer réalisés au mortier de chaux et sablon.
Les maçonneries de briques feintes du début du siècle ont été exécutées avec un enduit rouge (poussière de brique) et faux joint blanc à la chaux en léger retrait.