
Aurélie et Marie-Laure Baetz & Chardin
- Site :
- Adresse : 67, rue Desnouettes 75015 Paris
Aurélie Baetz et Marie-Laure Chardin se sont rencontrées à l'Ecole d'Architecture de Versailles. Etudiant dans le même atelier, elles participent ensemble à des concours d'idées. Leur association devient rapidement une évidence.
Pourtant, leurs chemins se séparent après les études : elles choisissent d'intégrer des agences différentes afin d'acquérir des expériences variées. Ainsi, lorsque Aurélie travaille chez Suzel Brout, Marie-Laure exerce chez Henri Gaudin. Elles se retrouvent en 2005, enrichies de compétences équivalentes, pour créer, à Paris, l'agence d'architecture Baetz&Chardin.
Au sein de cette structure, le duo mutualise ses réflexions. Et si l'agence a choisi d'intégrer un ingénieur structure, c'est bien pour que le c'ur de leur propos reste l'Architecture : tout au long des projets, les contraintes techniques et économiques sont prises en considération avec l'objectif systématique de participer à la qualité de l'espace. Les deux jeunes femmes fonctionnant avec des logiques très différentes, les projets prennent forme dans un échange aisé, confiant et constant, jusqu'à alterner la prise en main des projets.
Ce duo d'architectes partage une conviction pour la contextualisation, comme enseigné à l'ENSAV, et une affection pour les géométries de Siza. Au delà de ces influences théoriques, elles s'accordent invariablement pour une écoute attentive des usagers.
Préoccupées par les questions d'appropriation, tant à l'échelle urbaine qu'à celle du mobilier, les deux femmes s'appliquent à développer des espaces enchanteurs et stimulants (une couleur, un mouvement, un déplacement de l'ordinaire) tout en défendant, avant tout, une écriture sobre, rigoureuse et fonctionnelle. Tous leurs travaux explorent la détermination d'un caractère architectural, non par des choix stylistiques arbitraires, mais comme une réponse aux problématiques programmatiques, techniques et contextuelles initiales. Le résultat est un ensemble d''uvres variées mais cohérentes où chaque projet est un équilibre entre rigueur de conception et enthousiasme sculptural, légitimé par le programme et le site.
Si leur architecture ne se manifeste pas comme 'uvre de femmes, Aurélie Baetz et Marie-Laure Chardin tirent une grande satisfaction professionnelle d'observer leurs maitres d'ouvrage découvrir les joies de l'architecture au cours du développement des projets. Une satisfaction typiquement féminine ' Qu'importe : Quelle meilleure promotion pour l'architecture '
|
CONSTRUCTION D'UN BÂTIMENT DE VESTIAIRES POUR EAU DE PARIS - PARIS 14ÈME
La difficulté que présente le site tient aux différentes géométries des bâtiments qui en font les limites notamment à celui du pavillon de la cité universitaire dont l'oblique vient fortement marquer le c'ur de la parcelle. D'autre part, l'hétérogénéité des constructions toutes très marquées par leur époque ajoute une difficulté supplémentaire dans le traitement architectural de cette extension.
Afin de ne pas entrer en rivalité avec ces éléments, nous avons choisi de réaliser un bâtiment le plus compact possible dont la forme géométrique vient ponctuer le site en limitant son impact visuel à la fois dans l'espace de la parcelle, mais également vis à vis de la façade du bâtiment « Wallace ».
La liaison constituée par la passerelle vient dans le déroulement de la façade qui s'achève à l'étage du bâtiment « Wallace ». De ce fait, la passerelle n'est plus un simple élément de liaison mais fait partie intégrante de la nouvelle construction. Se développant sur 3 niveaux (Rez-de-chaussée + 2 étages), l'extension est constituée par une double peau qui se déroule au fur et à mesure du cheminement et de l'ascension des usagers. L'opacité du rez-de-chaussée s'éclaire petit à petit abandonnant la première peau totalement opaque et laissant uniquement au dernier étage la dernière peau, en métal perforé, partiellement transparente.
Ce traitement architectural répond également à la fonction. En effet, ce nouveau bâtiment abrite des vestiaires et douches dédiés aux égoutiers. Un circuit sale/propre est à respecter et ponctue le parcours des usagers autour d'un noyau central regroupant les sanitaires et douches. Ainsi, le parcours circulaire révélé par le traitement en façade d'une peau évolutive traduit exactement la fonction du bâtiment.
|