FRAC Bretagne
Notre projet réinterprète l'idée duelle et apparemment contradictoire, de la nécessaire inscription urbaine et de l'échappée immatérielle, du naturel et de l'artificiel, du lourd et du léger, de l'ombre et de la lumière.
Dans l'architecture, la coupe révèle le non-visible. Elle est un point de vue spécifique. Dans notre projet la coupe est exposée dans la translation de l'horizontal au vertical, du dehors au dedans puis vers le dehors encore, du foyer vers les 'uvres.
Les espaces d'exposition et les activités autour sont tout à la fois distincts et articulés. Dans le système de transition au travers duquel l'atrium et les rampes contaminent et irriguent tout alentour, chaque élément devient attractif.
Un lieu d'art contemporain traité comme une expérience de sensations
L'entrée, le foyer, les rampes, les passerelles, la terrasse au-dessus, tous les lieux sont conçus pour entraîner le visiteur dans un parcours au long cours, pour la déambulation au travers du bâtiment; Ce faisant, la découverte est permanente. L'espace n'est pas centré. Aspirées vers le haut ou mises en abîme, les perspectives sont tangentielles et enchaînent les points de vue séquentiels. L'espace est non statique mais dynamique et attire le visiteur dans une constante découverte.
Alors, la déambulation séquentielle verticale devient évènement.
ambiguïté de la matière, de la lumière, de la forme et des structures.
Un bloc
Des matières de noir
Des densités de noir,
du mat absorbant au noir mordoré réfléchissant devenant immatériel
L'inversion du lourd et du léger
Gravité en suspension
Brut et sophistiqué.
Depuis la ville, en arrivant, c'est un bloc énigmatique d'acier et de verre noir/bleu, une 'gravité en suspension', une limite supérieure flottante, des matières de noir qui s'entrouvrent et révèlent subtilement au long des lumières mouvantes de la journée l'intensité interne. En pleine lumière la façade de verre teinté gris sombre est presque réfléchissante. Elle ne laisse entrevoir qu'une partie de la réalité du bâtiment. Dès la tombée de la nuit, lorsque le foyer, le café et l'atrium sont éclairés, la façade laisse alors percevoir le feu intérieur qui l'anime. La promenade intérieure, l'intensité de sa mise en couleur, se donnent à voir.
Nous avons aussi pris le parti d'affirmer l'intérieur du bâtiment comme un univers définitivement plus vaste et plus grand que la figure imposée du parallélépipède, aspiré par la verticalité au sein d'une figure globale de rectangle fracturé.
La fracture verticale, l'interstice créé au sein du monolithique crée l'ouverture sur l'intérieur, la mise en tension du dessous et du dessus, révélée dans le foyer entre la sous face rouge de la grande salle d'exposition et les facettes supérieures du volume de la salle de conférence. De même, le décalage des niveaux entre les espaces situés de part et d'autre permet la mise en relation verticale de toutes les activités, depuis la conservation des 'uvres, au sous-sol, jusqu'aux espaces du centre de ressource et de la gestion sur la terrasse. L'attraction engendrée par la déambulation le long des rampes étagées autour de l'atrium,, font du bâtiment du FRAC un paysage vertical dans l'entre deux. Le dispositif des rampes, des passerelles et de l'ascenseur monte-charges créent différents chemins pour expérimenter le bâtiment, ses activités et les expositions.