Monique Labbé
- Site : https://bit.ly/3TZKDIe
- Adresse : 14 promenée Supérieure 94200 IVRY SUR SEINE
Explorer, inventer et agir en citoyenne.
Monique LABBÉ est spécialisée dans le domaine de l’architecture industrielle environnementale, où l’eau est rendue potable, où les eaux usées sont restituées propres à la nature et où les déchets redeviennent produits. Fondés en 1978, ses Ateliers ont su développer une vraie réflexion sur le thème du dialogue entre l’architecture, le paysage et son environnement urbain ou naturel. Ils travaillent sur la proximité des lieux de travail, de production, de logistique et de services avec des lieux de vie, afin de redonner à l’homme qui les utilise son unité et de dépasser les formes de zonage auxquelles il est soumis.
Novatrice.
Qu’un architecte intervienne sur l’industriel était une grande nouveauté ; que ce soit une femme -- surtout dans les travaux souterrains où elles sont réputées “porter malheur” -, fut une conquête !
Convaincue que les équipements se conçoivent autour du mouvement, du déplacement des gens et comme support à leur projet, je pénétrai toutes les dimensions des process de traitement : logistique, organisation des sites, logique de circulation des hommes, véhicules et matières, ergonomie, visibilité, sécurité... La forme, induite par la fonction et le site, se révélait au-fur-et-à mesure pour se transformer en œuvre architecturale. Chaque construction est un prototype.
Depuis les années 80, je construis en structure bois, inclus jardins couverts intérieurs, patios, sas vitrés de verdure, pour humidifier l’air et réguler la température.
Précurseur(e)
L’aventure de l’urbanisme souterrain : comment faire prendre conscience de cette ressource, la gérer pour la préserver et améliorer l’empreinte écologique de la ville ? Aventure associative où je créai le Comité Espace Souterrain au sein de l’Association française des ”Travaux en souterrain“ (800 membres : ingénieries, grands donneurs d’ordre) devenue alors “Association Française des Tunnels et de l’Espace souterrain“... Action fondée sur la création, en 2010, d’un Projet National de Recherche “Ville d’Idées-Ville 10D”avec 34 rapports de recherche sur les dimensions environnementales, sociétales, économiques, le “porter à connaissance” et la planification
Citoyenne
Pour préserver les œuvres de Gailhoustet et Renaudie à Ivry, j’ai élaboré des outils de compréhension, maîtrise et développement, créé un Collectif local pour inciter la Municipalité à inventer un futur, et co-initié l’écriture d’une étude Pour la Renaissance du Centre Jeanne-Hachette à paraître fin 2022.
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Ecosite d'Arras à SAINT LAURENT BLANGY
Une aventure courageuse, pionnière et passionnante
PROGRAMME: Création d'un écosite comprenant: -une station d’épuration -une usine de traitement des déchets par thermolyse -une déchetterie Maitre d'ouvrage : Communauté Urbaine d'Arras Mission: Conception et Construction De 1998 à 2005
PROJET
Comment valoriser un tel choix, peu commun en 1992, d’une Communauté urbaine créant un écosite en construisant, coup sur coup trois équipements lourds liés à l’environnement, dotés des procédés les plus innovants : le tri, le traitement des eaux usées et enfin le traitement des ordures ménagères par thermolyse - usine pilote en France pour ce procédé pionnier - avec valorisation des déchets en combustible et utilisation de la vapeur d'eau produite pour alimenter un lit fluidisé d'une industrie voisine.
Eau et feu par combustion sans oxygène sont ici complémentaires ; l’architecture les réunit en lançant, à partir de la station d’épuration, de grandes lignes dans le paysage, des voiles de béton blanc formant à la fois un « fond de scène » pour tout ce qui fait face au visiteur, et un « paravent » aux circulations d’exploitation et de maintenance retenus à l’arrière.
Pour la thermolyse, la façade nord de la halle métallique est composée de panneaux de béton préfabriqués formant un autre grand voile dont la géométrie oblique fait écho à la station d’épuration voisine ; il dresse une toile de fond pour le bâtiment des bureaux dont le volume semble flotter sur un miroir d’eau.
La déchetterie s’intègre dans la cohérence de ce paysage industriel par sa toiture inclinée comme une grande aile qui vient s’amarrer aux toits en éventail de la halle.
L’esthétique des usines rehausse l’idée que l’on se fait du traitement des eaux et des déchets, leur « mise en paysage » explicite et symbolise l’opération de recyclage dans la nature, leur qualité, enfin, redonne dignité à ceux qui y travaillent.
Dans un véritable engagement commun de tous les acteurs,
Une aventure courageuse, pionnière et passionnée.
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