Musée d'Histoire de la Ville de Luxembourg - Réhabilitation et extension : scénographie urbaine (pa
L’enjeu de ce nouveau musée d’histoire de ville était de créer à la fois un Tiers lieu et un espace d’échange et de réflexion sur l’identité de la ville et de ses habitants, mais aussi un lieu de recherche et d’exposition des savoirs et des collections en devenir sur la place de Luxembourg dans l’histoire européenne.
Le bâtiment, principal objet du musée, caractéristique de la dimension verticale de l’urbanisme luxembourgeois, a été conçu comme une promenade verticale dans la ville à travers une salle-ascenseur qui se déplace sur 8 niveaux et comme un outil flexible performant au service de cette construction historiographique qui s’est développée tout au long du projet et se développe encore aujourd’hui.
La ville de Luxembourg, forteresse naturelle puis militaire, est aujourd’hui une place forte financière et le siège d’institutions européennes majeures.
Les bâtiments du musée d’Histoire sont situés à la charnière de la ville haute – la forteresse – et de la ville basse – les faubourgs.
Un bâtiment-musée qui s’expose et expose à la fois. Contenant et contenu sont totalement indissociables : le musée est dans la ville, la ville est dans le musée.
Le territoire de la ville est traité dans le musée comme un grand corps sculpté en creux : la cour intérieure est devenue une image en coupe de la topographie et de l’histoire de Luxembourg. Quatre niveaux ont été excavés dans le rocher pour agrandir le musée et révéler la matière brute qui a fondé son histoire.
Une nouvelle entrée au niveau le plus bas des espaces publics a été ouverte pour que les parcours touristiques entre corniche et palais Grand-Ducal traversent le musée librement.
Reflet de la densité urbaine de la forteresse, les huit étages de ce nouvel ensemble sont traversés par une salle-ascenseur de verre de 20 m2 et 3,5 m sous plafond. Ces promenades dans la verticalité sont très luxembourgeoises, d’autres ascenseurs urbains permettent d’aller d’un quartier à l’autre de la ville.
Le matériau de la rénovation sont le rocher (grès jaune), laissé apparent chaque fois que possible, la pierre naturelle et le bois de hêtre matériaux disponibles localement (sols, cimaises, faux-plafonds acoustiques).
Les six plans-reliefs de l’évolution de la ville, du Moyen Âge à nos jours, structurent l’exposition permanente dans les trois niveaux excavés. Ils émergent du sol dans la même essence de bois et la même orientation que le bâtiment.
L’histoire culturelle et sociale est exposée dans les étages supérieurs à travers des expositions temporaires thématiques.
La flexibilité est inscrite dans la conception des infrastructures d’accrochage, d’éclairage, pour rendre capables les espaces d’expositions.
Le premier musée multimédia « à la carte » d’Europe, permet d’intégrer les richesses numériques dans les salles d’expositions : la médiathèque est dans le musée.
Récompense : Prix Européen du Musée 1998 - Mention spéciale
Lien projet : https://adelinerispal.com/musee-histoire-ville-luxembourg/
Générique
Architectes, muséographes, scénographes, mandataires : Repérages - Adeline Rispal - Paris
Architecte de la restauration : Conny Lentz - Luxembourg
BET Structure : Gehl, Jacoby & Ass - Luxembourg
BET CVC / Electricité : Goblet & Lavandier - Luxembourg
Éclairage : Lichtdesign - Bonn
Économie de la construction : ATEC - Paris
Signalétique directionnelle et didactique : Studio Mutterer&Associés - Paris
Images : Didier Ghislain
Photographe : Georges Fessy
Programmation muséographique : Eurologiques, Serge Renimel - Paris
Commissaire générale de l'exposition permanente : Marie-Paule Jungblut, historienne, directrice adjointe du musée
Conception des contenus multimédias : Eurologiques, Serge Renimel - Paris
Ingénierie et design multimédia : InnoVision, Alain Dupuy - Paris