SIEGE SOCIAL ILE DE FRANCE DE L'URSSAF
Le Gare Rosa Parks a constitué une nouvelle entrée dans Paris pour les franciliens empruntant le RER E (EOLE). Comme pour la gare Chatelet-les-Halles en son temps, le territoire s’est métamorphosé autour de cette nouvelle centralité.
Les magasins généraux, remarquables depuis les quais de la Charente et de la Gironde avec leurs toitures industrielles du XIXe, ont été reconvertis en un grand parc tertiaire : « Le parc du Pont de Flandre » qui mélange écoles et bureaux. Ce grand « paquebot » tournait le dos à ce nouveau quartier en pleine éclosion. Le siège de l’Urssaf situé à la poupe du navire a permis de réorienter l’ensemble en l’ouvrant à l’ouest vers la gare, signalant aussi par son décalage, l’arrière-plan du site. Emergent seul, comme un phare, coincé entre deux réseaux ferrés, il signale par sa proue effilée cette grande composition, mais articule aussi le territoire. L’immeuble se sculpte au gré des espaces qu’il regarde, offrant 5 façades qui se ressemblent mais qui ne sont, « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ». La courbe qui accompagne les voies ferrées se poursuit en toiture pour redescendre en coiffant le bâtiment comme une selle de cheval capitonnée qui difracte le bruit des trains. D’un coté le bruit, la vitesse et une carapace courbe ; de l’autre il se domestique de lucarnes à la Mansart coté ville. Enfin il se creuse de l’ombre portée de l’empreinte des magasins généraux par une mantille en zinc. Celui-ci comme une écorce pérenne, protège un immeuble construit en bois, dans un mariage hybride assumé qui privilégie la mixité des matériaux pour une économie de matière et de carbone. La beauté provient de la cohérence et de l’évidence des matériaux mis en œuvre dans leur vérité constructive, leur efficience et le coût énergie-carbone associé. Si l’on commence un projet en regardant le paysage on le construit au regard de l’impact sur le paysage pour offrir enfin un autre regard sur celui-ci aux utilisateurs.