Marie-José Canonica
- Site : en cours
- Adresse : 7 rue Joffre 88600 BRUYERES
Marie-José Canonica originaire des Vosges, suit à partir de 1969 des études d’architecture à l’Unité Pédagogique d’architecture de Nancy cofondée par Messieurs Epron, Boudon, Sarfati et Hamburger. La pédagogie de l’école en construction, lui offre un enseignement réflexif entre théorie et pratique, auquel elle participa activement en tant qu’étudiante / vacataire et chercheuse (diplômée en 1976).
Vacataire en 1974, contractuelle de 1976/1991 puis titulaire en 1992/2017 à l’ENS Architecture de Nancy elle construit comme responsable, des enseignements fondés sur la conception architecturale comme action. Enseignements du projet, du paysage, et Semaine internationale d’architecture ont fait l’objet de communications (« Ecrire-construire » University of East London School Architecture 1993, Jean Prouvé, conférence à l’Université INDUK à Séoul, Septembre 2016) et de publications : « Du local au global, la multiplicité des points de vue » dans Enseigner le projet, Bordeaux, avril 1993 – la grande coupe paysagère dans « Ambiance est dans l’air » 2009, « Résistance par le terrain » dans Nouvelles richesses, Biennale de Venise 2016 et «Relever les singularités du paysage » http :/photopaysage.huma-num.fr en 2017). Elle participe comme sachant à différentes commissions et jurys : membre du conseil d’administration, jury au bureau de la recherche architecturale, sous-direction des enseignements et de la recherche, (1993/ 1998) ainsi qu’aux concours de recrutement des enseignants (2004 et 2016).
Tout en développant dans le cadre de l’enseignement des procédures et des didactiques, Marie-José Canonica crée en 1977 avec l’architecte Alain Cartignies, l’agence Cartignies-Canonica à Bruyères.
L’engagement architectural de Marie José Canonica est motivé de façon concomitante par l’action de construire au plus juste et par le plaisir de transmettre le processus de conception ainsi en jeu. La double pratique professionnelle comme académique dans leurs complémentarités comme dans leurs différences lui ont permis d’approfondir cette posture réflexive. Toutes deux sont questionnantes et sont dans l’ordre du concevoir, non pas synthétiques mais hypothétiques Adossé à ce plaisir d’observer noter, transcrire et d’édifier elle tient à cœur de partager l’intérêt public de l’architecture et d’instruire le jugement en architecture comme un objet de connaissance.
Les procédures mises en place à l’agence privilégient une production raisonnée, nourrie de la diversité des questionnements qui caractérisent chaque situation. Elles s’ancrent dans le glissement entre l’ordinaire de ce qui est sous nos yeux et dans l’extraordinaire de ce que l’on peut faire voir et faire. Réalisations après réalisations, considérées comme un ensemble de prototypes argumentés et choisis, s’élabore une culture de la conception qui conjugue à la fois un point de vue local et global.
Les 5 réalisations présentées tentent d’illustrer cette démarche complexe qui procède par déplacements successifs et à partir de questions limitées pour tendre vers une cohérence.
Marie-José Canonica
Architecte DPLG
Enseignante Émérite de l'ENSA de Nancy
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres
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Ecole maternelle
Reprendre ce qu’on sait Le matériau bois imposé par la commune de Deyvillers a resserré nos questions sur l’échelle d’intervention et a permis le croisement de connaissances référencées, abstraites et concrètes appartenant à la fois à la culture architecturale, à l’usage et à la technique. Le découpage constructif a conforté la stratification du plan comme autant de seuil à franchir.
L’école est un bâtiment linéaire dont le plan s’inscrit dans un rectangle d’environ 41 m de long et 13 m de large. Son axe longitudinal est orienté nord-sud. La structure est constituée de douze fermes-portiques en bois brut apparent (traité par injection de sel et de cuivre) implantées tous les 3.60m et prolongées par un préau. Elle repose sur un socle en maçonnerie. Sous cette structure à la géométrie orthogonale qui définit un espace longitudinal, viennent s’emboîter la salle de jeux, la tisanerie, les deux classe et la salle de propreté. Chacun de ces éléments est considéré comme une unité ayant ses propres règles de fonctionnement et de composition : le positionnement des rangements, du point d’eau, des murs d'affichage, de l’escalier, des fenêtres pour éclairer, ventiler et/ou regarder. Les deux salles de classe apparaissent comme des meubles venant s’emboîter dans un volume général défini par la structure. Maître d’ouvrage Commune de Deyvillers (88) Architectes D.P.L.G. Cartignies-Canonica Bureaux d’études Ingénierie France Etude 1986 Réalisation 1987 Surface H.O.N. 690 m² Coût bâtiment H.T. 228 539 € Coût VRD H.T. 33 539 € Valeur novembre 1986
Publications - d’A n° 15 mai 1991- La Filière Vosgienne - p. 20 à 23 - Dictionnaire de L’Architecture du XXe siècle - Le Moniteur n°4670 Mai 1993 - Villes et architecture- Le goût du détail p.54-55
Prix Architecture ambiance et énergie 1989, Lauréat national.
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