Anaïs ESTRADE
- Site : www.same-architectes.com
- Adresse : 53 rue Meslay 75003 Paris
Anaïs Estrade est une jeune architecte-urbaniste ayant fait ses classes à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val de Seine, dont elle sort diplômée en 2009. Désireuse de créer une architecture en cohérence avec son environnement, elle poursuit son apprentissage en se formant à l’urbanisme à l’Institut Français d’Urbanisme.
À la sortie de ses études, Anaïs s’initie au métier en participant à l’essor de l’Atelier d’architecture Tolila+Gililland, l’amenant également à travailler pour les Ateliers Jean Nouvel. Après plusieurs années en agence, forte d’une volonté d’indépendance et de mise en pratique de ses valeurs, elle rejoint le studio SAME en s’associant à Marc-Antoine Servella. Sa rigueur et son intelligence participent de sa complémentarité avec son associé et se mettent au service de sa carrière autant qu’à celui des projets développés par le studio. Recherchant une parité en son sein, SAME évolue et avance grâce à un binôme équilibré et solidaire.
Engagé dans des projets éclectiques d’échelles variées, allant de l’objet à la ville, le studio SAME s’inscrit dans une démarche contemporaine. Derrière ce nom se devine un dessein commun, offrant à toutes et à tous une chance de s’affirmer et de se reconnaître dans les projets.
L’esprit du studio reflète celui d’Anaïs, tant sur la forme que sur le fond, mêlant une volonté d’inclusion et le désir de faire de l’architecture une empreinte, à la fois immuable et contextuelle. Construire pour le présent mais aussi pour l’avenir : la durabilité est l’un de ses principaux moteurs et s’impose comme la pierre angulaire des projets.
L’architecture portée par les deux associés est imprégnée de la question de l’impact des projets sur notre environnement et aspire à une architecture raisonnée. Cela se traduit par exemple par la réversibilité quasiment systématique des bâtiments ainsi qu’un choix de matériaux pérennes et sourcés localement. Au sein du studio SAME, le laboratoire de recherche Réalités s’est notamment penché sur un monde de construction vernaculaire en imaginant la réhabilitation de la terre crue comme matière première de construction.
La démarche environnementale prônée n’entre cependant pas en contradiction avec la création de programmes originaux et audacieux, mélangeant les usages et les genres. Les différents projets portés par Anaïs et par SAME répondent de cette réflexion : des logements en briques de terre crue fabriquées in situ à partir des terres excavées, la métamorphose d’une station de métro parisienne en un espace culinaire inédit ou encore l’implantation d’une résidence intergénérationnelle en grande banlieue parisienne.
Participer à ce prix, c’est ainsi promouvoir la femme dans l’architecture, mais plus encore que ça, un statut de chef d’entreprise qui demeure rare. Anaïs Estrade s’inscrit ici dans une évolution déjà amorcée et prend part à ce changement en prônant une pratique de l’architecture porteuse de valeurs inclusives.
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Logements biosourcés à Vaucresson
VAU est un projet de 30 logements d'une surface de 2640 m². Il est certifié par les labels RT2012 -10% et NF Habitat HQE.
A une dizaine de kilomètres de Paris, la commune de Vaucresson se compose d’un tissu urbain hétéroclite et d’une géographie transitoire, entre logements collectifs et maisons individuelles. Situé sur un terrain largement boisé et à forte déclivité, ce projet s’inscrit dans un environnement parcellaire et urbain singulier. Ce contexte atypique a façonné l’ensemble de notre réflexion, des matériaux utilisés à la conception des espaces extérieurs et intérieurs.
Les volumes, leur matérialité ainsi que leur positionnement, ont été pensés selon les exigences du site.
Contraints par la forte déclivité de creuser le terrain, nous avons tiré parti des terres excavées en les utilisant comme vêture des bâtiments. La terre argileuse retirée est travaillée et transformée in situ par un artisan français en briques de terre crue. Matériau vernaculaire de construction, nous aspirons à une réhabilitation de la terre dans nos projets, et ce particulièrement lorsqu’elle est disponible sur site. Ce procédé, par une approche lowtech de la construction, représente une importante innovation et fait l’objet d’une ATex.
La volumétrie des constructions épouse les courbes du site et s’insère parfaitement dans son environnement grâce à une tonalité naturelle. Les façades en briques de terre crue sont ponctuées d’horizontalités en béton qui ancrent les bâtiments au sol et participent de sa durabilité. L’emploi du bois dans les menuiseries des fenêtres renforce la neutralité du projet.
Les arbres remarquables présents sur la parcelle ont occasionné le positionnement des bâtiments, construit autour et en respect de cette végétation. Le bâti est donc intégré dans son milieu naturel et ces essences permettent la partition du site entre les logements sociaux et les logements en accession, tous deux tournés vers le cœur d’îlot végétal. Plus que de simples logements, ce projet promet aux habitants un cadre de vie champêtre et bucolique.
La forte naturalité du lieu est prolongée dans la constitution des appartements, s’ouvrant tous, a minima, sur un vaste espace extérieur. Systématiquement bi-orientés, les logements disposent d’une hauteur sous plafond-généreuse et offre une grande qualité d’usage. Dans un territoire mêlant différents types d’habitats, les appartements conçus se posent comme une réponse au besoin de logements tout en respectant le tissu urbain déjà présent. Rationnel et raisonné, la sobriété du projet est mise au service du bien-être des habitants et des riverains.
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