A la conquête d'un troisième territoire : une nouvelle relation entre l'homme et la nature
Une étude sur les nouvelles fonctions et évolutions du zoo m’a permis de développer mon projet.
Aujourd’hui le zoo expose la faune ET la flore réunies. Il expose tout un écosystème, c'est à dire, une chaîne composée de différents maillons dont il est fondamental d’en protéger l’ensemble. L’animal devient alors l’« ambassadeur émouvant » d’écosystèmes où les hommes et les bêtes ne savent plus vivre ensemble. Il est le meilleur vecteur de communication d’un écosystème tout entier : l’être humain s’identifie.
Selon l’idée qu’il faut d’abord aider les hommes pour réussir à sauver la nature, mon projet reprend l’hypothèse proposée par le zoo ; réveiller l’intelligence de l’homme pour construire un contrat solide entre lui et le milieu naturel. Je me suis alors appropriée le sujet du zoo et je l’ai généralisé à l’échelle d’une ville qui est Paris. J’ai pensé mon projet comme une seconde couche qui s’ajoute SUR la ville et dont la préoccupation est la biodiversité. Cette seconde couche, ré-intégre à la ville une nature spontanée dans un espace qui est très artificiel.
Cette couche est faite de réseaux qui relient différents espaces de la ville capable de muter (les cours de récréation, les pieds d’arbres, les lampadaires, les cimetières, les jardins, les squares…). Ces réseaux sont incarnés par le mouvement de l’animal et c’est en ça qu’il révèle l’affect chez l’homme. Le réseau de la nature et entremêlé au réseau des hommes.
Pour créer et intensifier ces réseaux il faut mettre en place des points d’inflexions qui sont révélés par des objets types. Mon projet propose le déploiement d’un certain nombre d’objets à disposer dans la ville et qui sont des objets multipliables et adaptables selon différents scénarios.
Ces objets permettent le passage d’un objet à l’autre ; ils fabriquent le réseau.
Ces objets augmentent le réseau : ils sont des points d’intensités où la nature se développe tout particulièrement.
Il existe alors, l’espace de la ville et l’espace de la nature. Mon projet se situe au milieu : là où ville et la nature se rencontrent. C’est l’espace où la ville se tord et se tend vers un troisième territoire oùl’homme et la nature cohabitent et ré-apprennent à vivre ensemble.