Nicole Concordet
- Site : site en cours de construction
- Adresse : 45 rue Saint-Rémi 33000 Bordeaux
Nicole Concordet
Nicole Concordet naît à Chicago en 1967, puis grandi à Paris. Elle entame des études d’architecte d’intérieur à l’école Camondo dont elle sort diplômée en 1991. Elle travaille ensuite auprès de Sylvain Dubuisson sur des projets d’aménagement et de décoration, comme pour la librairie La Hune, la Galerie d’art de l’hôtel de Retz, de design de mobilier, comme pour le domaine de Cadillac, d’installation, comme pour la fontaine « Strette » ou à la Fnac Georges V pour un hommage à David Hamilton.
En 1994, elle rejoint l’agence Cobalt, et travaille plus spécifiquement sur de l’aménagement, à la fois pour le Musée des Arts-Décoratifs mais aussi pour l’agence elle-même.
En 1998, Nicole Concordet rencontre Patrick Bouchain et Loïc Julienne avec lesquels elle forme le groupement Construire et travaille sur les projets du siège de Thomson, du Lieu Unique, de la Condition Publique, etc. C’est là que la frontière entre architecture d’intérieur et architecture devient poreuse, et en 2000, Nicole Concordet décide de passer une validation des acquis et de l’expérience à l’école d’architecture de Paris-Marne-la Vallée pour devenir en 2003 architecte DPLG.
C’est à la suite du projet de la piscine de Bègles en Gironde que Nicole Concordet est venue s’installer à Bordeaux, en 2006. Depuis la capitale girondine, elle continue de travailler partout en France, avec toujours la même volonté de travailler avec les acteurs locaux, le déjà-là, sur des chantiers ouverts et conviviaux, pédagogiques, pour produire une architecture en mouvement, évolutive et appropriable, créatrice d’activité, émancipatrice et généreuse.
Forte de son expérience sur des projets à valeur culturelle et avec des équipes pluridisciplinaires, Nicole Concordet passe aisément du statut d’architecte à celui de scénographe en apportant un soin particulier à travailler avec les usagers, en étant très attentive à ce qu’il se passe à l’intérieur d’une architecture, aux usages qui la font vivre et au bien être de ses habitants. C’est peut-être en cela qu’elle reste aussi fidèle à sa formation initiale d’architecte d’intérieur…
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Théâtre Gérard-Philipe
Réhabilitation de la salle Roger Blin, transformation des espaces d’accueil et du hall d’entrée, création d’atelier de construction, de stockage et de nouvelles loges.
Surface / 3000 m² Année de conception / 2011 Coût / 2.900.000 euros HT travaux Année de livraison / 2013
C’est dans la continuité du projet global amorcé en 2000 alors qu’Alain Ollivier était directeur du TGP qu’il m’a été demandé de repenser la salle Roger Blain. En 2000 j’avais réalisé la transformation de l’ancienne salle de cinéma Ecran 3 en salle de répétition. Ce lieu de répétition est devenu la salle Mehmet Ulusoy. Dix ans plus tard le nouveau directeur, Christophe Rauck obtient de l’Etat un diagnostic sur les équipements scéniques et les conditions d’accueil des artistes et des publics. Ce diagnostic révèle que le théâtre ne peut accomplir ses missions en l’état. C’est avec un budget relativement faible que je propose un projet étendu à l’ensemble des équipements scéniques et aux lieux d’accueils. De salle des fêtes à scène nationale, intégrant au passage un bâtiment appartenant initialement aux pompiers, le théâtre avait subi plusieurs couches de travaux tendant à rendre le lieu illisible et difficile à pratiquer. Il fallait donc repenser l’ensemble des circulations et les limites entres les espaces publics et les espaces de travail. La salle Roger Blain a un nouveau gradin qui relie le rez-de-chaussée et le foyer de l’étage. Des loges individuelles et collectives sont créées en surélévation à proximité de la scène. Un atelier de stockage est construit dans la cour technique. Le confort de travail des techniciens est amélioré avec la simplification des accès aux espaces techniques (passerelles techniques, ascenseur). L’enjeu, comme pour beaucoup de mes projets est de valoriser, mettre l’accent sur la structure spatiale des bâtiments davantage que sur les finitions. Le non fini est un choix stratégique et économique laissant une plus grande liberté d’usage aux utilisateurs.
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