3 - Projet SAINT JAMES, bâtiment mixte Habitat-Tertiaire Passif - label PassivHaus Institut.
Le bâtiment abrite deux fonctions, habiter et travailler.
Une partie de la construction est dédiée à l’habitation (120 m2), l’autre partie au local professionnel (75 m2).
Le local professionnel est un ERP de type W de 5ème catégorie.
De ce fait, Accueillir tous les publics avec grâce est l’objectif de la construction.
Un mur en béton banché, empreinte de bois, dissimule aux regards directs l’entrée du bâtiment. Il permet de structurer les espaces d’entrée et de stationnement pour les publics à mobilité réduite.
Le bâtiment se creuse en rez-de-chaussée pour abriter le visiteur en attente.
Un portail à claire-voie permet des vues voilées, et sollicite l'imaginaire de ce dernier.
Puis le portail franchi, la paroi bois s’arrondie pour le guider jusqu’à l’intérieur du bâti.
Afin de bien identifier les fonctions, le bâtiment se compose de deux volumes :
• le volume sur pilotis positionné le long de la voirie, qui abrite les bureaux professionnels.
• le volume sur 1 et 2 niveaux, positionné perpendiculairement à la voirie qui abrite l’habitation.
La parcelle est bordée de talus plantés, inscrits au POS, doublée d'un fossé côté voirie.
Le volume des bureaux visible depuis la voirie s’inspire des arbres du talus qui laissent le sol libre aux regards et développent une masse de feuillage.
Par mimétisme, le bâtiment sur pilotis, laisse libre aux regards le rez-de-chaussée, puis déploie son volume sur un niveau. Ainsi le local professionnel dialogue avec le lieu, ces bardeaux de bois répondant aux feuilles des arbres.
Ce principe permet de conserver la transparence du talus au niveau de l’accès à la parcelle.
Le volume de l’habitation R+1, se développe perpendiculairement à la voirie et se termine en escalier côté jardin par un volume en rez-de-chaussée. Le toit terrasse de ce dernier est planté afin d’intégrer le bâtiment à son environnement.
Le volume en escalier du bâti d’habitation permet de limiter l’impact de l’ombre portée de la construction sur la parcelle voisine situé au nord. Ainsi cette dernière pourra jouir d’un bon ensoleillement hivernal d’autant plus nécessaire qu’elle accueille une maison Passive.
Les volumes très découpés, pour un projet passif, ont nécessité une attention toute particulière pour les détails d’assemblages afin d’avoir une continuité parfaite de l’étanchéité à l’air et du manteau isolant.
Tous les détails de jonction ont été dessinés et étudiés par l’architecte et transmis à l’échelle 1/10 sur le chantier.
A la demande de l’architecte lors de la consultation, les entreprises retenues pour réaliser le projet devaient s’engager à suivre une formation sur l’étanchéité à l’air et la construction passive.
Ainsi tous les personnels intervenants sur le chantier ont suivi une formation de deux jours mise en place par l’architecte (1 journée théorique et une journée pratique de mise en œuvre sur des maquettes à échelle 1).
Ce travail pédagogique et méticuleux a permis d’atteindre un excellent niveau d’étanchéité à l’air malgré la complexité constructive du projet.
Quand l’architecture se fait physique du bâtiment :
En réponse au mur béton banché de l’accueil, un mur en béton banché situé à l’intérieur du bâti permet d’apporter de l’inertie à la construction bois.
Le bâtiment Passif est chauffé avec les apports solaires, les apports internes et la centrale de ventilation.
Sans système conventionnel de chauffage la construction met en œuvre une isolation thermique performante, des menuiseries triples vitrages, une ventilation double flux et une excellente étanchéité à l'air.
Les besoins de chauffage du bâtiment sont de 11 kWh/m².an et l'étanchéité à l'air de 0,21 h-1 à n50.
La puissance nécessaire pour chauffer le volume en hivers est de 1840 W pour une surface chauffée de 195 m2.
Pour mémoire, les critères du PassivHaus Institut sont : Besoin de chauffage ≤ 15 kWh/m².an et Etanchéité à l'air ≤ 0,6 h-1 à n50.