nathalie LARRADET
- Site : www.nlarchi.fr
- Adresse : 12 RUE GAMBETTA 64000 pau
D'urbanisme et d'architecture je n'use que par conviction. Celle du praticien qui sans cesse interroge l'intention des politiques publiques, les outils normatifs qu'elles mettent en oeuvre et les questions sociétales auxquelles elles répondent. Et celle, bien sûr, du concepteur qui s'attache à maîtriser le trait de son dessin pour que plastique et esthétique prédominent dans le dialogue harmonieux de l'architecture et de son environnement. Sans l'acuité d'un regard embrassant la totalité de ces composantes, l'architecte ne peut exercer raisonnablement son métier.
Chaque étape de mon parcours professionnel m'a donné l'occasion de confronter mes connaissances, mes expériences et mes convictions, à l'ambition d'une vision politique, à la contrainte des règlementations, aux exigences des utilisateurs. Chaque étape fut un enrichissement, certaines plus que d'autres.
Incontournable est l'alliance de la réponse architecturale et d'une préoccupation environnementale forte. De cette démarche naissent toujours les bâtiments que je dessine. L' E.I.S.T.I, école d'ingénieur réalisée autour d'un jardin bioclimatique en est un exemple caractéristique. Posé sur un ancien parcellaire rural devenu entrée de ville, le bâtiment donne à voir à la ville des façades noires et lisses au service d'une écriture stricte, dépouillée et identifiable. L'organisation autour du jardin intérieur baigné de lumière, offre aux étudiants un cadre de vie rassurant et confortable. Ce projet BBC a reçu un prix d'architecture Technal et je l'exploite comme objet d'étude dans le cadre de l'enseignement que je donne à l'IUT des Pays de l'Adour au Département Génie Thermique et Energie.
Originaire des Landes, j'interviens souvent sur son patrimoine. A Mont de Marsan, la restructuration de la caserne Bernadotte en Archives fût l'occasion de mettre en relation le patrimoine architectural et celui du document, l'occasion d'écrire, littéralement la façade d'un bâtiment. Cette enveloppe fine et élégante dévoile ainsi au grand public les trésors les plus remarquables du patrimoine landais et encourage le lecteur à pénétrer au c'ur de l'histoire. Ce bâtiment a été inauguré en 2007 et fait l'objet régulièrement de visites lors des journées du patrimoine.
Le Collège Pierre Emmanuel, livré depuis quelques jours est la dernière pierre de ce parcours.
Ma pratique professionnelle s'est élargie à des champs d'activités différents. De l'Ecologie Humaine qui s'interroge sur la place de l'humain au coeur de l'écosystème environnant jusqu'à la gestion de projet obtenu grâce au premier MOOC ouvert par l'école Centrale de Lille, j'aime à diversifier mes connaissances.
L'acte de bâtir ne constitue pas ma seule activité. J'aime à m'immiscer dans des contextes additionnels. Sans être artiste, je mets à la disposition de ceux qui le sont, les murs de mon agence. Permettant de croiser des pratiques complémentaires, ces expositions donnent au public l'occasion d'approcher la production de l'architecture.
Allant à la rencontre d'une photographe, j'ai fouillé avec elle le passé de friches paloises pour en extraire quelques textes poétiques et contribuer à l'écriture d'un livre d'artiste, DREAMERSURBEX RÊVE .
Aujourd'hui, par la voie du BIM, j'aborde la transition numérique avec passion. J'y ajoute celle de l'entrepreneuriat en créant une start-up qui proposera dès 2017 à toutes les communes de France, la possibilité d'accéder à leur PLU numérique. Un PLU interactif, donnant à voir les règles et la capacité foncière des parcelles et qui permettra aux élus et aux services de tester des modifications de règles ou de zones et de faire évoluer leur urbanisme. Une application en ligne utile également aux professionnels du bâtiment qui auront la possibilité de tester les capacités foncières sur l'ensemble de la France et en quelques secondes. Un outil au service du grand public qui aura ainsi accès à des règles d'urbanisme décodées et exploitables.
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Reconstruction et extension de la Caserne Bernadotte en archives départementales des Landes et Maiso
Le projet s’insère en très grande partie dans un bâtiment militaire ancien et emblématique. Celui ci, pour moitié vidé de l’intérieur afin d’y installer les silos d’archivage est conservé intégralement pour ce qui concerne ses façades et sa volumétrie. Une autre moitié de cet ensemble est utilisée en bureaux. Ce sont les locaux accessibles au public qui permettent à l’architecture de proposer une écriture contemporaine en extension. Les contraintes d’urbanisme et de site ont conduit au renforcement de l’angle de l’avenue du Maréchal Foch et de la Place d’armes. De hauteur moyenne en comparaison des bâtiments de l’ancienne caserne, le bâtiment neuf marque la place sans rivaliser avec les bâtiments existants. Sa force et son caractère résident dans sa matière. Il se veut à la fois signal pour l’ensemble du site et rotule pour le bâtiment d’archives. La salle de consultation, protégée du sud par le grand volume du hall, est discrète. Traitée comme un objet précieux, elle se prolonge au nord sur un patio fermé. Le patio fait la liaison entre le bâtiment ancien et le nouveau. Il permet de dégager le pied du bâtiment existant, mais également de créer un espace d’interstice entre le volume neuf et l’ancien. La caractéristique principale de cet ensemble vient du traitement de son enveloppe. Constituée de vitrages sérigraphiés, elle sublime l’activité des archives. Celle ci est mise en lumière par l’intégration de vitrages sérigraphiés donnant à voir le patrimoine qui s’y trouve conservé. Tel un trésor d’archives, l’architecture devient écrin communicant.
Surface : 5 113 m2 Coût : 6,4 M€ HT Missions : base, signalétique, mobilier, rayonnage
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