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Ingrid TAILLANDIER

  • Site :
  • Adresse : 47, rue des Tournelles 75003 PARIS
Architecte DPLG depuis 2000, Ingrid Taillandier a très rapidement porté son attention sur trois activités : la pratique de l'architecture, l'écriture et l'enseignement. Elle est diplômée de l'École d'architecture de Paris-Belleville et d'un master de l'université de Columbia à New York. Ce double parcours entre nouveau monde et vieux continent, a apporté une dimension intuitive et libre à sa réflexion dans le cadre d'une rigueur assumée, de concepts maîtrisés et d'une éthique sociale forte. Elle a collaboré en France et à l'international avec Philippe Gazeau, Richard Meier et Behnish & Partners avant de fonder sa propre agence. Elle enseigne depuis 2005 en école d'architecture, à Paris-La Villette en premier lieu, et depuis 2011 à Versailles où s'exerce son plaisir de transmettre le goût d'une Architecture inventive et réfléchie. Ayant consacré de nombreux articles aux problématiques liées à la densité et à la hauteur, elle a été commissaire scientifique de l'exposition « L'invention de la Tour Européenne » présentée au Pavillon de l'Arsenal à Paris en 2009, mettant en lumière le regard et les expériences d'architectes européens sur le sujet de la construction des tours.

Logements Pyrénées

LIEU : rue des Pyrénées - Paris 20ème
MAÎTRE D'OUVRAGE : PARIS HABITAT OPH
ÉQUIPE : SIBAT, BET TCE & économiste
PROGRAMME : Construction de 28 logements sociaux et un local d'activité en rez-de-chaussée
SURFACE : 2250 m² SHON
MISSION : Complète ' ITAR mandataire
COÛT : 3 700 000 ' HT
LIVRAISON : juillet 2015


Le nouveau bâtiment, qui abrite 28 logements et un local d'activité, s'implante sur toute la largeur de la parcelle en alignement sur la rue et parvient à opérer une intégration réfléchie au site tout en offrant un bâtiment cohérent et homogène par ses retraits et saillies de façade et ses accroches délicates à l'existant. Le bâtiment étant plus haut de deux étages que ses voisins, nous avons fait le choix d'un découpage tripartite afin d'alléger tout effet de massivité des façades. Le rez-de-chaussée est ainsi clairement exprimé, puis les cinq étages formant le corps et enfin les sixième et septième étages jouent avec les creux et les pleins, dessinant des maisons sur le toit et des terrasses. Leurs hautes fenêtres jumelées les identifient clairement, tandis que le volume central plus haut que ceux l'entourant, permet de cacher les éléments techniques sortant en toiture. Pour redonner une échelle parisienne à l'opération, la longue façade de 29m sur rue a été divisée en trois travées. Par l'intermédiaire d'un volume en avancée, de loggias en creux et par le changement de matériaux composant un damier, la division verticale devient évidente. Deux matériaux de façade dominent, l'aluminium gris naturel et l'enduit blanc lisse, type plâtre de Paris. Ils composent une façade sur rue en damier avec alternance du blanc et du gris. L'enduit comme le parement aluminium à fines ondulations verticales sont sur isolant extérieur. Ces légères vibrations apportent animation à la façade par des réflexions différenciées de la lumière à différentes heures de la journée en fonction de l'orientation du soleil. Les espaces extérieurs générés sur rue, loggias ou balcons se superposent et sont agrémentés de volets coulissants en aluminium naturel anodisé qui structurent la façade par la verticalité de leurs éléments d'occultation. Toutes les menuiseries étages sont mixtes bois/aluminium apportant chaleur à l'ensemble. La majorité des appartements sont traversants et côté cour, des vues très dégagées sont offertes dès le troisième étage sur l'Est de Paris ; tandis que côté rue, les vues sont agrémentées par la présence de beaux arbres.

Illustration