ILHAM LARAQUI
- Site : www.laraqui-bringer.com
- Adresse : 38 rue Léon 75018 Paris
Native de Casablanca, j'ai passé mon enfance et mon adolescence dans des bâtiments blancs aux lignes pures et aux espaces fluides, des salles de classe baignées de soleil et ouvertes sur des jardins colorés, j'ai vécu dans des 'uvres magnifiques signées Zevaco, ses belles écoles qui représentent la modernité douce et sensible d'un concepteur plein d'humanité et de générosité.
Vivre la modernité représente une expérience marquante qui a fait naître en moi une sensibilité méditerranéenne particulière empreinte d'affection pour la géométrie des formes simples et des ombres contrastées, la bioclimatique des pays chauds, leurs jardins traités comme des petits paradis perdus, une sensibilité liée à l'imaginaire de l'enfance.
Cet amour pour la terre natale s'étend naturellement à l'Andalousie, la Grèce, la Turquie, le bassin méditerranéen dans sa diversité et ses similarités qui rendent toutes les villes s'urs, tous les paysages familiers et les échanges fraternels. Avec l'âge, la maturité et l'expérience, ainsi qu'avec la connaissance de l'histoire des peuples et de leurs civilisations composites, le besoin de comprendre les sociétés humaines est plus fort. C'est de ce besoin et de ces explorations sans fins que je nourris ma création, mon architecture.
Par le voyage, j'aspire à métisser ma culture natale avec ma culture d'adoption en unissant sud et nord, polychromies rayonnantes et douceur du climat tempéré, patios et jardins classiques, fontaines sources de fraîcheur et grands miroirs canalisant l'eau omniprésente d'un site verdoyant. Toutes ces sources d'inspirations infinies naissent de mes voyages d'études, de ce qui enrichi culturellement l'architecte et épanouie la femme que je suis.
ETUDES & PARCOURS PROFESSIONNEL
Arrivée en France à l'âge de dix-huit ans, en 1998, j'ai étudié simultanément à ENSA de Paris-La Défense, à Versailles puis à Paris-Belleville où j'ai obtenu mon diplôme en 2005.
En 2008, après six années de travail en agence d'architecture, je décidais de participer à des concours internationaux et de créer mon atelier d'architecture. L'atelier fonctionne comme un laboratoire d'idées, de formes et de pensées ; un lieu de production à partir duquel les collaborations me permettent de me projeter vers les pays les plus dynamiques en termes de productions architecturales. En 2009, mon atelier est Lauréat d'un concours international parmi 466 participants, avec exposition du projet au NAI pendant 6 mois.
En 2010, je suis lauréate des Albums des jeunes architectes et paysagistes avec une exposition itinérante dans toute la France pendant deux ans. La même année, l'agence est lauréate du concours européen EUROPAN 10 sur le site de Seilh, près de Toulouse.
Entre 2010 et 2012, je suis en charge et gagne deux concours publics restreints portant sur des programmes culturels : l'ECL de Chaville et la MVAC de Saint-Ouen. Afin d'assumer ces deux concours, je crée ma société d'architecture LARAQUI-BRINGER dont je suis l'architecte principale et l'unique gérante.
Pendant quatre années, j'ai mené de front les deux projets - phases Etudes et chantiers - qui ont été livrés en début d'année.
Ces expériences représentent des expériences professionnelles et humaines intenses, la réalisation d'un rêve d'étudiante en architecture, un aboutissement d'une carrière qui a commencé il y a plus de dix ans, un nouveau départ pour des explorations projectuelles ambitieuses et la capacité d'enseigner, de transmettre ce que j'ai pratiqué et de participer à des laboratoires de recherches. Ce dernier projet pourrait traiter de l'identité architecturale ainsi que des valeurs sociétales que doivent véhiculer les équipements publics dans le cadre de la constitution des institutions culturelles européennes.
En parallèle à ces activités professionnelles, j'ai été élue au conseil de l'ordre des architectes d'Ile-de-France comme conseillère. Dans ce cadre, je participe à divers groupes de travail en relation avec la formation et l'accès à la commande des jeunes architectes européens. Par ce biais, j'assiste à un cycle d'échanges européens avec des représentants des architectes de pays tels que l'Angleterre, la République Tchèque, l'Italie, l'Espagne etc.
Je suis aussi en charge des problématiques liées à l'installation des jeunes agences d'architecture en France. Je cherche actuellement à créer un réseau de pépinières et d'espaces de travail pour les jeunes inscrits en Ile-de-France.
Autres activités connexes auxquelles je prends part : des jurys HMONP dans diverses ENSA de la région ainsi que des jurys de concours etc.
Construire est le maître mot de ma vie professionnelle de femme architecte. Construire une pensée, construire des bâtiments, construire une recherche et dispenser un enseignement, construire une culture personnelle qui soit le terreau de toutes mes constructions physiques ou intellectuelles, telles sont mes perspectives pour le futurs.
Se définir comme femme architecte est pour ma part, un acte d'affirmation.
Apporter un nouveau souffle, un nouveau regard, une révolution douce !
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160 logements et 1 crèche - concours 2011
De l'inspiration des archétypes parisiens L'identité du projet est issue directement des relations symboliques qu'il entretien avec la ville de Paris, ceci afin de réussir son intégration et celle de ses futurs habitants. Cette opération de logements entretien donc un dialogue référencé avec des archétypes de la capitale. D'abord avec le Jardin des plantes, en lui empruntant ses serres ; ensuite avec les Cités d'artistes parisiennes, en développant des typologies d'appartements-ateliers en duplex. Cette combinaison morphologique est visible sur toutes les façades de l'édifice. Elle s'affiche clairement depuis le quai Henri IV jusqu'en c'ur d'îlot, en subissant des variations sur le même thème. En effet, cette hybridation de référence, cette réinterprétation de lieux romantiques change de nature entre l'espace public et les espaces privés. Le projet revêt ainsi deux visages. Un premier très élégant, lisse et radieux côté quai Henry IV, en référence aux façades existantes du quartier. Un deuxième visage plus introverti, intimiste et chaleureux duquel se dégage un sentiment d'intériorité conviviale et protectrice. De cette dualité se dégage un sentiment de diversité des représentations et des pratiques sociales, une richesse plastique et sensible. Ce projet de logements se veut contextuel. Il se nourrit avec avidité de ce qui définit le Paris culturel ainsi que ses jardins, sa nature. Une création qui porte une identité originale, contemporaine et respectueuse de son environnement.
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