
Pascale SEURIN
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- Adresse : 154 bis boulevard MACDONALD 75019 PARIS
Le parcours du combattant !... Depuis une trentaine d'année, des réponses quasi exclusives en commande publique, soit une sélection sur une centaine de dossiers, pour trois architectes admis à concourir' Ce type de commande, issu des Albums de la Jeune architecture (1991) dont je fus lauréate, m'amena à répondre dans les domaines « Culturels » (dont dix médiathèques réalisées), « Hospitalier », « Médico-social » et d'« Enseignement ». Avec pour chaque projet, confortée par ma formation d'urbaniste (ENPC), une volonté affirmée du traitement qualitatif des espaces publics et paysagers.
La commande publique me permit indéniablement de « creuser » les problématiques sociales et culturelles qui sont l'essence même de mon travail' (à contrario d'une maîtrise d'ouvrage privée rencontrée, n'ayant globalement qu'une problématique de « clos-couvert »').
Mon projet du pont mobile de Dunkerque (1994) me permit d'appréhender la technique « métal » et développée ultérieurement au travers de l'extension de la Polyclinique St-Côme à Compiègne (avec un bloc opératoire en lumière naturelle).
Mais je me suis aperçue, que ma vision n'était pas tant liée à un choix « technique », qu'à un postulat (dont les concepts mis en place pour une fonctionnalité qualitative optimisée) de l'expression d'un « mieux-être », au travers notamment d'une coloration finement étudiée et de son éclairage associé'
C'est ma singularité (dont la contrainte de prix « plafond » sur ces projets')' avec une réflexion conjointe liée aussi à une intégration « picturale personnelle » (au travers de tableaux agrandis en impressions numériques): « j'ai toujours pensé que l'art pouvait contribuer au confort du public ou des patients »' avec cette conviction partagée, avec certains maîtres d'ouvrage (et particulièrement avec l'Institut Curie)'
En conclusion mon opinion sur notre profession (tous sexes confondus). Un projet ne peut se réaliser, qu'en partenariat avec la maîtrise d'ouvrage. Force est de constater, que ce type d'interlocuteur est rare' Et c'est bien là le hiatus de notre métier (plus qu'aucun autre)' Notre parcours d'architecte est donc de combat, parfois solitaire, visant la réalisation de ces objectifs qualitatifs' et essentiel, compte tenu d'un engagement nécessaire, que l'on pourrait nommer républicain...
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PONT LEVANT DU TEXEL
UN PONT COMME METAPHORE D'ENTREE DE VILLE Le pont levant du Texel est la « tête » de l'entrée de la ville de Dunkerque par la mer et du projet d'urbanisme Neptune réalisé par Richard Rogers. Il a une position stratégique depuis la place du Minck, lieu de rencontre et métaphore des relations étroites entre ville-port et l'ancien site Normed (sur lequel Nicolas Michelin réalisa depuis une vaste opération de logements « ZAC du Grand large ») et la Citadelle. Ce pont de 60 m est composé de 4 tabliers dont deux tabliers levants de 14 m avec mâts candélabres de 15 m de haut, en forme de V ouvert sur le site, tant en position ouverte que fermée. Refusant l'idée d'un ouvrage à contrepoids, trop lié à l'image des canaux, mon choix s'est porté sur un type de levage réalisé par deux vérins hydrauliques, insérés dans les piles. Le projet n'a pas été conçu comme une adéquation littérale forme-fonction, mais comme une mise en 'uvre d'une culture esthétique de la technique. Les formes ellipsoïdales des mâts relèvent de l'ordinateur, mais la symbolique générale appartient à la ville' Ce pont mobile illustre une synthèse possible entre technique et plastique : un acte urbain, symbole de revitalisation d'un quartier en quête de renouveau. Dans une ville qui tourne le dos à la crise, ce n'est pas sans signification'
Fiche technique pont du Texel à Dunkerque: Maitre d'ouvrage : SMTP de la Communauté Urbaine de Dunkerque Maitre d'oeuvre : Pascale SEURIN, architecte Maitre d''uvre technique : Port Autonome de Dunkerque Mise en service : octobre 1994 Coût : 4.12 M' HT
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