Marion Tribolet
- Site : www.tkmt.fr
- Adresse : 73 chemin du Nême 38210 Tullins
Architecte, née à Grenoble, diplômée de l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Strasbourg en 2012, Marion Tribolet fonde en 2018, avec Théo Kirn, l'agence TKMT architectes.
Après des expériences en agences à Londres et à Paris Marion Tribolet et Théo Kirn décident de développer leur propre approche de la production architecturale, de la conception à la construction.
En 2020, l'agence est récompensée par une nomination au Prix de l'Equerre d'Argent (AMC/Moniteur), catégorie Première Œuvre, pour son projet de Halle de marché pour la Ville de Fontaine près de Grenoble.
TKMT travaille aujourd’hui sur des programmes très variés allant de la réhabilitation de bâtiments d’habitation en pisé, à la construction d’équipements neufs en cœur de ville, tout en participant également à des concours internationaux. L’agence est actuellement en charge de différents projets d'habitat pour des particuliers ainsi que de projets de plus grande envergure :
- un projet public de centre d’entretien routier pour le Département de l’Isère (0,5 M €, livraison prévue en mars 2022)
- un projet privé de bureaux sur la presqu'île de Grenoble (1400 m², tout juste livré début 2021), en collaboration avec une agence d’architecture anglaise.
L’agence est implantée près de Grenoble et travaille à travers toute la France ainsi qu'à l'étranger. Elle intervient tant sur des projets neufs qu’en réhabilitation (équipements, bureaux, habitation, intérieurs, etc.), sur des commandes ou des concours aussi bien publics que privés.
Marion Tribolet et Théo Kirn cherchent une étroite collaboration avec leurs maîtrises d’ouvrage et leurs partenaires pour synthétiser leurs attentes et, tout en respectant l’économie du projet, leur proposer d’aller plus loin sur les critères environnementaux et programmatiques correspondants aux modes de vie et enjeux actuels. La diversité des réponses architecturales apportées, visible au travers des cinq projets présentés, illustre une approche sans idées préconçues, mais avec des thématiques constantes dans leur travail :
- la notion d’ « endémisme architectural » qui cherche à inclure le bâtiment dans l’histoire et la géographie de son territoire,
- la géométrie claire et intégrale qui sous-tend leur conception et confère aux bâtiments un certaine forme d’abstraction,
- le travail sur la matérialité et le mode constructif, orienté au maximum vers des matériaux biosourcés, qu’ils veulent porteurs d’innovation environnementale et qu’ils expriment dans leur architecture (matériaux bruts) à l’intérieur comme à l’extérieur des projets,
- la volonté d’offrir une grande qualité d’usage aux espaces qu’ils conçoivent, et de créer dans chaque projet des espaces appropriables par les utilisateurs (pas forcément programmés), pour être porteurs d’innovation programmatique.
Ces réflexions sont le socle de leur approche, dans la réalisation de projets concrets avant tout.
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5_Music Factory à Arrecife
Moa : El Cabildo de Lanzarote (Public) Moe : Marion Tribolet et Théo Kirn Programme : Réhabilitation d’un ancien réservoir d’eau en salle de concert, construction de studios d’enregistrement, studio de danse, espace public Lieu : Arrecife, Lanzarote, îles Canaries Phase : Concours (finaliste) Année : 2017 Surface : 600 m² + aménagements extérieurs Coût : 1 M €
Comme une onde sonore, la Music Factory se propage dans le paysage. La longue façade de la zone de création est conçue à partir d’un seul élément : une arche blanche, en référence à l’architecture vernaculaire de l’île. Ces arches se déploient dans la profondeur du site jusqu’à l’ancien réservoir d’eau transformé en salle de concert. L’entrée sur rue invite à découvrir le lieu, à passer au milieu des salles de répétition, studios d’enregistrement et jardins de cactus. Sous la succession d’arches blanches se crée un paysage de porosité et d’opacité, d’ombre et de lumière, avec de multiples espaces résultant de la géométrie à s’approprier. Le réservoir d’eau existant est débarrassé des éléments ajoutés au fil du temps pour ne conserver que ses quatre murs épais qui lui donnent son identité. Il est réaménagé en salle de spectacle flexible avec gradins rétractables. Il peut aussi bien être utilisé pour des représentations de théâtre que pour des concerts de rock. Un espace tampon, entre la nouvelle salle de concert et les murs du réservoir permet de distinguer l’intervention contemporaine de l’existant réhabilité, enduit à la chaux couleur bleu électrique, pour rappeler le passé du réservoir. En partie haute de la salle, de larges pans de murs s’ouvrent et font communiquer les mezzanines avec les terrasses extérieures protégées, et permettent une ventilation naturelle durant les chaudes soirées d’été.
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