Liste des projets

Elise & Charlotte Giordano & Lovera

  • Site : www.atelier-aino.com
  • Adresse : 211 chemin de la Madrague-Ville 13015 Marseille
L’Atelier Aïno cherche à réconcilier l’habitant et le bâti par une approche sociale et environnementale. Son engagement dans la transition écologique pousse l’atelier à favoriser la réhabilitation plutôt que la démolition, pour tirer parti de l’existant et réduire la mise en décharge. Certains de ces déchets sont transformés sur le site en de nouveaux matériaux, mémoire du lieu transformé. L’atelier intègre enfin dès que possible des matériaux biosourcés, en favorisant les filières courtes. L’approche sociale est abordée par des méthodes de concertation ou de participation, employées pour modeler le projet avec tous ses acteurs. L’Atelier Aïno est fondé en 2016 par Élise Giordano, Charlotte Lovera et Louise Dubois. Deux architectes et une designer se lancent dans cette aventure après avoir exercé chacune 3 ou 4 ans dans diverses agences et entreprises. Leur rencontre a eu lieu au cours de leur formation, pendant une année d’échange à l’école d’art et de design d’Aalto University à Helsinki en Finlande. L’Atelier Aïno s’insère dans l’Économie Sociale et Solidaire sous la forme d’une Société Coopérative et Participative (SCOP). Pour approfondir son engagement, il est accompagné par Intermade, réseau des entreprises ESS en PACA. L’Atelier Aïno est accompagnateur de la démarche Envirobat-BDM pour faire avancer la construction et la réhabilitation durable en PACA. L’Atelier Aïno est lauréat des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes 2018. Le prix est décerné tous les deux ans par le Ministère de la Culture afin de distinguer la démarche et les projets de quinze architectes de moins de trente-cinq ans.

La Francis André

Programme : Réhabilitation d’une maison de village
MOA : privée
Site : La Turbie (06)
Surface : 60 m2 SDP
Budget : 120 000 € H.T
Phase : Chantier livré 2017
Equipe : avec Venezia Renovation

Cabanon de villégiature d’une modiste autoconstruit par son mari maçon dans les années 30, la maison est baptisée du nom de ses deux fils « La Francis-André ». Située en zone de covisibilité avec un monument historique, l’autorisation administrative est soumise à l’ABF. Le choix est pris de réhabiliter en conservant le caractère patrimonial tandis que de gros postes de dépenses sont à prévoir dans une enveloppe financière contrainte (couverture, isolation, étanchéité, soutènement et assainissement). L’emploi de techniques traditionnelles locales est privilégié, tout en cherchant une performance adaptée aux usages contemporains. A l’intérieur les volumes sont ouverts pour gagner de la surface en conservant au maximum les éléments existants et notamment les sols. La terrasse extérieure face à la mer est valorisée grâce à un revêtement en béton décoratif reprenant les motifs du sol intérieur : les nouveaux matériaux racontent l’histoire du lieu. La dalle est réalisée à partir de granulats recyclés issus du site (anciennes tuiles de la toiture).
Pour résoudre l’équation financière tout en conservant l’aspect patrimonial, la maîtrise d’ouvrage est impliquée par un chantier participatif pour le remontage d’un mur en pierre sèche. Cela s’avère propice à la diffusion d’un savoir-faire traditionnel local et permet en outre de sensibiliser à l’entretien du mur pour garantir sa pérennité.

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