Habiter le ciel: un village vertical et des jardins suspendus
HABITER LE CIEL – DU CONCEPT A LA REALITE - Du Grand Paris aux Chemins de l’Urbanité
Le projet Habiter le Ciel s’inscrit dans une démarche plus générale que nous avons appelé « Les Chemins de l’Urbanité ». Cette démarche poursuit le travail engagé par notre équipe lors de la construction « le Grand Paris de l’agglomération parisienne » et cherche à appliquer à une échelle plus concrète les principes et méthodes développés alors. Il est question de passer de la recherche conceptuelle à des applications concrètes sur le territoire de la métropole parisienne, voire d’autres territoires, mais toujours dans un contexte urbain dense et autour du concept central du « devoir d’urbanité ».
> Habiter Le Ciel – L’urbanité sous d’autres cieux
Habiter le ciel est un projet qui répond à certaines préoccupations majeures de notre temps : construire plus de logements, maîtriser l’étalement urbain, favoriser la compacité, promouvoir le vivre ensemble… dans un contexte où le développement durable doit être au cœur des projets urbains et architecturaux. Habiter le Ciel une solution réalisable, et désirable.
L’ambition principale d’Habiter le ciel est de concilier l’un et le commun. L’un, l’individu, l’individualité, l’intimité, la domesticité. Le commun, le vivre ensemble, le rapport à l’autre, le voisin, s’opposant au collectif. Concilier l’un et le commun c’est promouvoir un habitat qui allie les qualités de l’habitat individuel (l’espace extérieur, l’entrée individuelle, l’intimité, les qualités appropriatives) et la nécessité du collectif.
Habiter le Ciel n’est pas une tour au sens traditionnel du terme et le projet propose une alternative à l’habitat en hauteur. En France, l’imaginaire de la tour est associé à l’habitat social : des lignes de ciel qui dessinent des silhouettes brutales et monolithiques, des façades qui marquent l’empilement de cellules de logements toutes semblables, des pieds d’immeuble qui ne participent ni à l’organisation urbaine ni à l’échelle du nombre d’habitant.
Habiter le Ciel reprend le système des maisons superposées – un habitat autour d’un espace commun – et propose 90 logements environ pour un COS de 3.8.
> Habiter Le Ciel – un village vertical
Dans la ville, Habiter le ciel représente une émergence, un signal, un repère susceptible de contribuer à l’identité du lieu sur lequel elle s’implante. Le bâtiment s’organise autour d’une série de cours-jardins superposées tous les 4 niveaux, qui peuvent recevoir de nombreux usages : elles constituent un espace commun à une vingtaine de logements. Deux niveaux de duplex se développent autour des cours-jardins.
Le mode d’habitat est au centre des préoccupations : non seulement, la typologie des duplex, l’accès individualisé et la loggia permettent de favoriser l’appropriation du logement, mais son rapport au paysage urbain renforce l’intimité de son usage. Le vis-à-vis se joue avec la ville.
Les cours résidentielles représentent l’occasion de concevoir des lieux uniques et poétiques. Il n’est pas question d’ornement mais au contraire de favoriser le développement de nouveaux usages. L’habitant peut, non seulement, identifier son logement depuis l’extérieur grâce au jeu des loggias, mais aussi à travers l’identité de sa cour, qui devient comme une adresse en plus au sein de son immeuble.
> Habiter Le Ciel – Un bâtiment générateur d’urbanité
Si le drame des tours que nous connaissons en France s’explique principalement par un défaut d’implantation au sol, l’intention visée dans l’élaboration du projet réside au contraire à concevoir des bâtiments qui participent à la résolution de problématiques urbaines. Habiter le ciel est donc en mesure de s’adapter au contexte urbain dans lequel elle s’inscrit : c’est le type de parcelle (angle de rue, intérieur d’ilots, place publique…) qui va déterminer la configuration de socle pertinente. Ce socle est habité, c’est pourquoi le traitement du rez-de-chaussée est différent des étages courants et présente des scénarios qui varient selon l’intégration urbaine : sur une même parcelle, Habiter le ciel peut coexister avec des maisons de villes, des petits immeubles, des commerces ou des équipements. Ainsi, Habiter le Ciel s’implique et prend part à l’espace public qui l’entoure.
> Aubervilliers – Place du front Populaire – Emblématik
Habiter le ciel à Aubervilliers, c’est dans un premier temps la génération poétique du projet par l’appropriation du fait métropolitain dans un nouveau rapport au pays age. La vaste place du Front Populaire dont la dimension à préfiguré l’échelle de de la tour. C’est aussi une réponse à l’impératif de compacité, de densité et d’intensité, composants incontournables de la ville en évolution. Enfin c’est une occasion inestimable de poser la question du vivre ensemble et de donner un écrin favorable à son possible épanouissement dans un lieu en mutation qui accueille le campus Condorcet, la Cité des Humanités et des Sciences Sociales, et dans lequel aujourd’hui frémit une vie de quartier.
Une programmation portant haut la volonté d’enrichir l’offre et la typologie de logement :
Sur la place du Front Populaire, à l’angle des rues Waldeck Rochet et Gardinoux, Habiter le Ciel accueille les 88 logements en accession autour de jardins suspendu et partagés. De nombreux duplex accompagnent ces grandes pièces paysagées et façonnent ce village vertical sur 18 niveaux au-dessus du rez-de-chaussée accueillant 500m² de commerce.
Puis une résidence pour étudiant s’implante graduellement à côté de la tour, en retrait sur la rue du Pillier, en ménageant des distances qu’occupent des toitures paysagées. 113 logements côté rue et côté jardin et des espaces partagés en cœur d’ilot et l’écart des logements.
Enfin le bâtiment dédié au social dévoile sa richesse typologique au moyen de son ordonnancement. Les balcons, les loggias et les terrasses fabriquent des plans successifs et favorisent le confort des usages pour les 40 logements du programme.
Les notions de douceur et de chaleur ont guidé les choix des tonalités et des matériaux. Le rapport à la ville est pacifié, le rapport au ciel est affirmé, la générosité de l’intention est consolidée. La tour dénommée Emblématik est vue et donne à voir, elle dessine le ciel au moyen de grands jardins plantés, demain des cours pour soi et ses voisins.
Le concept a trouvé un nom et une adresse. Les outils de l’appropriation sont présents, et semble-t-il, aujourd’hui à quelques mois de sa livraison, attendus avec impatience par ses futurs habitants.