Terre brûlée - Concours pour le centre minier de Faymoreau
Implanté sur une orientation principale Nord/Sud, le projet se développe entièrement à rez-de-chaussée. Volume simple aux pans de toitures douces, il cherche appui sur la typologie vernaculaire des installations minières reformant le paysage des corons ayant marqués leur époque. Le volume est entièrement recouvert d’une seconde peau en bois brulé faisant appel à l’imaginaire d’un sol carbonifère, marquant un certain passé. D’une teinte noire et nuancée, ce matériau propose «une couleur» qui se détache de l’architecture existante et renvoie à une technique ancestrale. Le bois ainsi traité offre une résistance et une finition sans nécessité d’entretien. Il répond en tant que vêture au procédé constructif retenu : l’ossature bois, constituée de poteaux et de poutres le plus souvent apparents , ossature qui rythme l’espace. L’ensemble du programme du projet vient compléter l’offre d’un parcours muséal existant et renouvelé. La salle d’exposition temporaire devient un outil d’animation en lien étroit avec celle déjà expérimentée dans la cour. Le projet se propose donc comme un espace traversant, ouvert et couvert qui se détache de l’architecture existante, mais qui établit des liens fonctionnels et «juxtaposent» des différents temps d’exposition dans un souci d’animation globale. Le parvis d’accès au musée devient un lien fonctionnel et symbolique qui unifie les deux volumes construits et qui offre une nouvelle lisibilité à l‘entrée du musée. Le vide entre les deux bâtiments se propose comme une galerie, au pied de la façade existante révélée par cette proximité et ce vis à vis offrant un un jeu de percements rythmés depuis le grand espace de la salle temporaire. Sur l’autre façade, la cour retrouvée devient l’extension de cette nouvelle salle d‘exposition.